Un nouveau chiffre dans l’affaire Poly Implant Prothèses : 2638 victimes PIP déclarées en mai dernier, soit près de 390 nouvelles victimes porteuses d’implants mammaires en un mois.
Selon les observations des experts, le gel des prothèses PIP était conçu à partir de substances inadaptées à une utilisation médicale.
La nouvelle étude de l’Agence nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) atteste de la fragilité des membranes et du caractère irritant du gel.
Le chiffre de près de 390 nouvelles victimes est issu de la mise à jour du signalement de matériovigilance de l’ANSM concernant les prothèses mammaires PIP.
Il a été observé 3169 ruptures chez 2638 femmes, ce qui sous-tend plusieurs ruptures de prothèses mammaires.
Ces observations sont issues des échographies systématiques de surveillance avant le retrait des prothèses mammaires PIP.
En plus des ruptures de prothèses, ces femmes font également l’objet de nombreuses réactions inflammatoires.
Le rapport du National Health Service (NHS), système de la santé publique du Royaume-Uni, du 18 juin 2012 précise : « Les implants PIP ont un taux de rupture et de fuite de gel plus élevés (de l’ordre de 2 à 6 fois) que les autres implants dans les cinq années suivant l’implantation ».
L’ ANSM et les pouvoirs publics recommandent le retrait préventif des prothèses mammaires PIP et la surveillance médicale des victimes.
Pour rappel, en France, 30 000 femmes sont porteuses de prothèses mammaires en silicone PIP et 10 037 femmes ont subies une opération d’explantation de leur prothèse PIP, dont 6 467 à titre préventif.
Pour plus d’informations, consultez l’étude sur le site de l’ANSM.